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13/04/2024

Un "Lorgnon mélancolique"

Merci à Patrick Corneau (dont je rajoute l'excellent et très littéraire site-blog Le lorgnon mélancolique à ma liste des liens à suivre), pour les lignes qu'il vient de consacrer à CHEZ ELLE

"L’art de Frédérick Houdaer est comparable à celui d’un géographe qui aurait rompu avec l’arpentage des grands espaces pour se limiter à la mensuration de la distance Le Havre – Étretat, puis se bornerait à celle d’une plage, celle de Sainte-Adresse, par exemple, puis à une laisse de mer entre deux marées, et puis aux contours de tel rocher, et puis à cet alvéole laissé dans ce rocher par une moule qui s’en est détachée, et puis au minuscule trou qui en marque le centre, et puis aux infimes découpages que seul le microscope laisserait voir dans ce trou. Et puis, ce que son œil voit au travers de cette puissante loupe, il le considère comme si c’était toute la côte entre Le Touquet et Cancale, recommence à s’en approcher, à mesurer ce qu’il découvre, et cela plusieurs fois de suite, jusqu’à ce que la netteté disparaisse au profit d’un flou kaléidoscopique faisant place à des scènes hallucinatoires. Alors les monuments se déplacent, une femme et un chien disparaissent, les mouettes sont muettes et les disques durs cafardent, la nuit remue hésitant entre fantasque et fantastique, entre Chagall et Magritte… le réel prend des allures de fractales, éclate en puzzle.
On pourrait dire aussi que CHEZ ELLE est un lavis à l’encre sur lequel un des protagonistes verse des larmes – à la fin il ne reste que les contours fondus d’un test de Rorschach.
Un long week-end, une ville natale côtière, des retrouvailles ratées, une histoire d’amour qui dérape. Bref, la vie du haut d’un piédestal qui vacille. CHEZ ELLE est dédié à Judith Wiart (détail non trivial)."
 

02/01/2024

Mon dernier roman

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Mon dernier roman a été publié il y a un an jour pour jour (ou presque).

En voici la critique la plus récente :

« C’est beau comme du Rohmer, mais comme du Rohmer qui aurait un peu trop lu Mad Movies ».

 

25/11/2023

Signatures ce samedi, de 14 à 17 h !

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Lors du salon du livre organisé Salle des Woraces (2-4 rue Camille Jordan Lyon 1er) par Les plumes de Lyon et parrainé par Marc Lambron, sur le stand des Editions Sous le Sceau du Tabellion, Judith Wiart et moi nous signerons notre recueil de nouvelles DURES COMME LE BOIS. Je signerai également mon roman CHEZ ELLE

 

22/06/2023

Cadeau de la journée...

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... le retour (écrit) d'un lecteur qui semble valider le trip qu'offre mon dernier livre :
Clarisse glisse dans ses jeans de jeunesse et c'est Jamel qui biche. Clarisse enjambe d'un rien la distance qui la sépare du “Chez elle” d'il y a des lustres. Clarisse veut mettre le doigt sur le vrai du faux des glaces sans tain. Ce qui lui pend au bout du nez, à trop rêver de toboggan qui glisse vers un hier – là c'est Jamel qui alerte – c'est de rester scotchée sur rail de colle Cléopâtre jusqu'à overdose. Pas moyen d'éviter le malaise quand on veut revenir à soi. Faut dire qu'à trop décrocher de son présent, tout finit par faire échos, kaléidoscope, cacophonie et autres boniments.
Bandini, leur chien délaissé, le sait qui se délaisse et retourne à ses maîtres le temps d'une course folle comme on ferait un saut à la plage à l'appel d'un disparu en mer.
Jam glisserait bien l'idée d'un divan pour s'épargner l'inconfort des corps roulés dans la griserie des galets mais pas moyen de (re)trouver le moindre banc dégradé d'une poésie grave et perdue d'avance...
On joue, de bonds en rebondissements, la partie de colin maillard en bord de falaise histoire de retomber en enfance.
Frédérick Houdaer travaille en fondu incessant, avec tout le bizarroïde d'un Polaroid désuet / instantané, et l'on suit à sa lettre la trace Sésame de Bandini et son “code de conduite qui s'écrit tous les jours sous la dictée de son enfance”. Bandini, le même qui, après trois jours chez sa mère ou trois jours sans son père, débecté par les oeufs, bute sa poule à coups de blocs de charbon pour sortir du black out.
Un roman flash qui a du chien.
Flash comme l'amour en pleine face que l'on écrit en quelques mots au dos d'une carte postale.
Flash comme trois mots dédicace que l'on imprime, préliminaire d'une histoire qui en dit long.
Flash comme l'appel de phare d'avant sortie de route / sortie de tunnel / entrée au port / sortie de radar.
Un roman flash qui éclaire / éblouit, c'est selon, en mode code morse.
Pour s'y perdre, on peut le trouver chez : Sous Le Sceau Du Tabellion 
 
Signé : Ange Tupisutti
 

 

27/03/2023

Morale de l'histoire...

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... trop signer de livres , ça rend flou.

Rendez-vous à Saint-Etienne le week-end prochain (voir notule un peu plus bas).

 

 

24/03/2023

Signatures à Lyon & à Saint-Etienne

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Je serai ce week-end du 25-26 mars au Palais de la Bourse (Lyon, métro Cordeliers), à l'occasion du salon Magnifique Livre, sur le stand des éditions Sous le Sceau du Tabellion pour signer aussi bien DURES COMME LE BOIS que CHEZ ELLE.

Mes créneaux :
Samedi, de 15 à 17h, avec Judith Wiart.
Dimanche de 15 à 17h.

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Le week-end suivant, le premier du mois d'avril, je serai à Saint-Etienne et dans La Gueule du Livre (Bourse du Travail). Si je ne suis pas en train de signer sur le stand des éditions Sous le Sceau du Tabellion, c'est que je suis quelques mètres plus loin, à tenir celui des éditions Le Clos Jouve.

Au plaisir de nous y retrouver !

 

15/03/2023

Lu en Suisse !

Article dans le quotidien genevois LE COURRIER, signé Anne Pitteloud.

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10/02/2023

Mauvaises ondes ?

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En cliquant ICI, vous pourrez m'écouter parler dans le poste.

 

06/02/2023

Jérôme Leroy a lu "CHEZ ELLE"

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Ce qui me plait beaucoup dans "Chez elle" (..) c'est qu'il se passe au bord de la mer, dans une grande ville portuaire. Vous me direz que pas mal de romans se passent au bord de la mer dans une grande ville portuaire mais la question n'est pas là, la question est de savoir rendre une certaine qualité de l'air, un reflet sur la mer, une odeur salée sur une serviette qui sèche.
On connaissait le Houdaer poète, le Houdaer satiriste dans "Armaguédon Strip", on connaissait moins le Houdaer paysagiste. L'animal doit s'attendrir avec l'âge, il se voit sans doute désormais sur un quai, à peindre des tableaux avec volontairement trop de ciel dedans, comme chez Boudin.
Mais d'autres choses m'ont plu assez vite dans "Chez elle", un de ces titres qu'on regrette de n'avoir pas trouvé avant. Ce qui m'a plu, c'est cette histoire d'amour entre un homme et une femme qui ont parfaitement compris, vu leur âge, que ce serait la dernière. Ou bien, que si quelque chose devait venir par la suite, ce ne serait plus tout à fait de l'amour.
Il y a un peu de sexe pour le prouver, dans le roman de Houdaer, et plus généralement quelque chose de charnel, de sensuel qui signe les relations amoureuses à leur commencement, quand tout donne envie de jouer la bête à deux dos. L'avantage, et "Chez elle" le montre très bien, des hommes et des femmes qui se rencontrent tard dans leur vie, c'est qu'ils gagnent du temps sur ce plan-là : ils connaissent les corps, le leur, celui des autres, ils évitent aisément les maladresses rédhibitoires.
Ce temps gagné, les amants l'utilisent à leur gré. "Chez elle" raconte comment Clarisse, une romancière de cinquante piges ou presque, qui a eu sa petite heure de gloire mais se retrouve plutôt dans les bacs à solde, décide de montrer à Jam, son amoureux récent, la ville où elle a grandi, la ville natale, ce port qui à mon avis est inspiré par le Havre, une cité qui est stalinienne sous la pluie mais d'une pureté utopique au soleil.
On est hors saison, le temps change dix fois par jour mais c'est frais et allègre, lumineux. On se baigne, on constate que les villes, hélas, changent plus vite que le coeur d'un mortel, que le petit toboggan n'est plus là, et tant d'autres choses.
C'est Jam qui raconte. Une narration à la deuxième personne. Exercice dangereux si on ne s'appelle pas Apollinaire dans Zone ou Butor dans la Modification. Houdaer s'en tire bien, d'autant que d'une certaine manière, "Chez elle" est l'histoire d'une modification. Celle de Clarisse. On ne vous en dira pas plus, sinon que cette impression de dépaysement , de radicale étrangeté, si bien rendue par Jam, cette sensation d'être à la fois dans une autre dimension et une autre époque, à suivre cette femme aimée dans les méandres de sa vie passée sur fond d'écume et de galets, elle est fondée.
"Chez elle", dieu merci, n'est pas un roman de poète. Je veux dire n'est pas un roman poétique au sens où le Houdaer poète abuserait de la métaphore. Parce que le Houdaer poète sait que s'il y a quelque chose de commun entre un bon poème et un bon roman, ce n'est pas dans les thèmes, le vocabulaire, la forme, c'est dans la manière de faire un pas de côté, de trouver un nouvel angle de tir.
A ce titre, Houdaer a fait mouche. Parfaitement.

Jérôme Leroy